En ce samedi 14 mars 1987, l’équipe de Beauvais, l’ASBM (pas encore l‘ASBO à cette époque), a tout à craindre de son déplacement à Valenciennes. L’USVA vient d’enregistrer la signature de Didier Six, d’ailleurs se dernier se signale par quelques actions tranchantes qui permettent à l’USVA de marquer à la 4e mn, puis d’aggraver le score à la 10e mn, le match tourne au cauchemar pour Beauvais, VA trouve une 3eme fois le chemin des filets à la 30e mn. KO debout, l’ASBM parvient néanmoins à limiter la casse et à marquer avant la mi-temps, par Thierry Beau sur un centre de Bruno Roux.
Dans les vestiaires quelques vérités sont échangées, suivies des corrections d’usages. De retour sur la pelouse le discours se traduit rapidement par l’effet escompté. En effet, dès la 48e mn, un nouveau centre de Bruno Roux trouve Jean Michel Ferriere qui ramène le score à 3-2. Surpris les nordistes réagissent et le jeu se stabilise jusqu’à la 70e mn, ou Roger Zaba égalise dans un silence de mort que seule vient troubler la joie du banc beauvaisien. Sonnés les valenciennois ne savent plus à quel saint se vouer, mais pour eux le pire reste à venir…
Guy Platto, entré en jeu à la place de Patrick Martet, les poignarde définitivement à la 87e mn et permet à l‘ASBM de remporter une victoire ô combien magnifique. De retour aux vestiaires, les beauvaisiens laissent échapper leur Joie à la surprise de Martet, encore sous la douche et incrédule à l’annonce du résultat final.
Par leur volonté, leur unité et leur foi, les beauvaisiens ont signé ce soir-là un exploit qui fait date dans l’histoire du club, démontrant à l’occasion qu’un match dure au moins 90 minutes et qu’avant son terme, rien n’est acquis, ni définitif. Gageons que les beauvaisiens d’aujourd’hui suivent l’exemple de leurs prédécesseurs qui nous ont temps fait rêver.